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Voilà une belle histoire, bien stupide à souhait. Il serait dommage que je ne la raconte pas.
C'était samedi dernier, à l'occasion d'une séance avec des amis de Lucie - je jouais un elfe chantelame, soit dit en passant, et non, ce n'est pas du bas plagiat, c'est moi qui l'avais commencé en premier, d'abord. On était parti en navire volant tiré par des hippogriffes vers la Mer des Glaces au nord pour récupérer un morceau d'une clef ultra-magique pour sauver le monde de l'emprise de l'Ecorcheuse, une entité pas très sympa. La routine.
On arrive après un voyage sans incident - pas de capitaine fou ni de détournement - à un paisible village de non moins paisibles barbares, qui habitent seuls paumés au milieu de nulle part - mais un nul part blanc, gelé, dans lequel il n'y a rien à part des remorhaz - <jet de connaissance (munchkin) [succès] : atteignant les 6 mètres de long, les remorhaz sont de grosses bestioles à la forme insectoïdes, aux pattes multiples, et à la carapace de chitine, pouvant faire chauffer leur corps pour mieux cramer les aventuriers, et dont l'activité principale consiste à se faire découper en morceaux par lesdits aventuriers, après leur avoir fait une ou deux cloques>. Et des ours polaires.
Et c'est là que ça vire au tragique. On commence à faire du commerce avec les autochtones - ils ont des jolies bottes en chitine de remorhaz qui tiennent chaud, et des vêtements en fourrure d'ours. Evidemment, ils ne veulent pas d'or, c'est même pas joli. Et là, le guerrier du groupe décide - seul - qu'il veut une tenue en ours mais que comme il n'a pas de quoi faire d'échange - il ne va pas échanger son écu +1, son épée bâtarde +1 de feu ou ses gantelets d'ogre, quand même - il va leur montrer sa valeur et aller liquider deux ours polaires - toujours seul. Les barbares le préviennent que, du haut de leurs deux mètres vingt de haut, ils se mettent à deux sur un ours - et non l'inverse. Rien à faire, le guerrier part tout seul, marchand tout droit dans la toundra - sans prévenir personne, sinon ce n'est pas rigolo.
Au bout de pas très longtemps, il tombe, non pas sur un, ni sur deux, mais sur trois ours tout blancs, tout gros et qui ont les crocs. Il ne les voit pas, les ours chargent, l'attaquent au dépourvu - oui, on est sur de la toundra plate, oui, il n'y a rien à 500m à la ronde, mais vous comprenez, les ours sont blancs, il a raté son jet de détection, et puis zut, on est à D&D que diable !! - et il se mange 18 points de dégâts, en une seule attaque, les deux autres ayant loupé. Là, notre guerrier de 75 PV max se dit "OK, c'est bon, c'est pas tellement, je gère". Bon.
Second round, notre brave guerrier amoche pas mal un nounours, mais pas assez pour le tuer. Les bisounours, eux, lui en mettent pour 66 points de dégâts. Faites le calcul : il lui reste 1 PV.
Dans un éclair de lucidité, sentant qu'il risque d'y rester, notre héros boit une potion de vol - destinée, soit dit en passant, à la suite de l'aventure - et s'envole. Trois attaques d'opportunité, les trois touchent...
Bon, on a bien pu le ressuciter - D&D power !! - mais on a perdu deux mois, et lui un niveau - et passer du 7 au 6, surtout quand on vient de le gagner, ce niveau, ça fait mal...
Certes, il avait 6 d'intelligence... mais là, quand même... surtout que le plus rigolo est que ce n'était même pas le perso du type qui l'a mourir bêt... héroïquement, sa légitime propriétaire n'étant pas présente...</BLOCKQUOTE>